Un livre, un seul livre… en version de poche ou luxueuse, familiale et illustrée ou même dans un langage moderne. Respecté par la plupart, adulé par beaucoup, modèle, guide suprême… placé en haut de la pille de livres sur la table de nuit, sur un piédestal dans une église ou dans un tiroir de commode d’un motel.
Répertorié comme premier livre à avoir été imprimé (dixit Gutenberg), bestseller incontesté, diffusant des histoires, des textes législatifs, des proverbes, chants, poésies, lettres, prédictions et malédictions, dont la rédaction s’est échelonnée sur plusieurs siècles.
Base fondamental, voire fondamentaliste, de la plupart des religions actuelles et du christianisme dans son ensemble, retranscrit du langage oral, pour et par un peuple, dont les descendants auto désignés n’ont que faire de ses enseignements, inspiré… non, pas inspiré, plutôt influencé par la culture, les coutumes, les histoires et légendes, des législations, des peuples et civilisations babylonienne, égyptienne, mède, perse et, peut-être même grecque.
L’influence a souvent laissé place au plagiat, à l’exagération, à la déformation et dans certains cas à l’inversion des rôles, laissant libre cour aux rédacteurs d’inventer, pratique que ressemble curieusement à ce qu’on appelle communément de nos jours : le téléphone arabe. Pour ces dernières j’irais jusqu’à croire qu’ils avaient vraiment de l’inspiration.
Tout comme le dualisme est fondé sur deux éléments opposés comme le bien et le mal, les bonnes choses peuvent être transformées en mauvaises et vice-versa. L’avènement du christianisme a changé le cours de l’histoire, les motifs des guerres, a instauré des persécutions, a favorisé l’émergence de l’obscurantisme, de la radicalisation de positions, la création de sectes et autres organisations secrètes.
Tant d’exactions ont été commises au nom d’un seul homme, déifié, censé n’avoir prêché que l’amour. Tant de malheurs et catastrophes admis à la seule décharge d’une tolérance ou volonté divine, dont on ne connaît pas les raisons, les tenants et les aboutissants, mais persistons à croire qu’il « écrit droit avec des lignes courbes. »
Quelqu’un a écrit : « La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas ». Aussi, il semble plus facile de croire en la volonté d’une force supérieure invisible, que de faire en sorte, par ses propres actes, de prendre son avenir entre ses mains. Comme « la foi déplace les montagnes », la plupart attendent que ça arrive tout simplement, au lieu d’y contribuer, d’influer, de se battre pour ses idéaux, ou pire, ils n’ont aucun idéal.
« La vérité vous rendra libre ». Quelle vérité ? Comment puis-je savoir où trouver la vérité ?
Quand les gens finiront par penser par eux-mêmes, de voir par leurs propres yeux, ils finiront par comprendre que la vraie ignorance ce n’est pas l’absence de connaissances, mais le manque de volonté d’apprendre.