mardi 5 janvier 2010

La santé à vitesse variable

Lorsqu’un bébé pleure, il y a souvent une bonne raison : faim, froid, chaud, couche mouillée, couche pleine, peur, solitude, … mais aussi la douleur.

Des oreilles averties et un sens d’observation aguerri, permet aux parents d’y faire rapidement le tri parmi les douleurs habituellement constatées, tenant compte de l’heure de la journée ou de la nuit, l’âge du bébé, la saison ou tout autre aspect plus ou moins cyclique.

Si le corps médical s’accommode de ces pratiques curatives, bien qu’appliqués de façon non méthodique et passablement erratiques, leurs résultats ne peuvent tout simplement pas être vérifiés de façon scientifique.

Pour un adulte, en revanche, la réalité est toute autre. Définie comme une sensation physique ou morale pénible, il faut bien plus que des simples pleurs pour en connaître les raisons d’une douleur.

Les prétextes sont pléiade pour réaliser des examens, à la recherche de preuves connues par la médecine, capables de nommer des maladies tout aussi reconnues. En dehors de leurs certitudes si autorassurantes, aucun salut !

Des millions de personnes souffrent aujourd’hui de maladies plus ou moins graves, peu ou très invalidantes, mais non reconnues. Il s’agit parfois des populations tellement infimes, des pourcentages catégorisés comme statistiquement peu représentatifs, résultant en une totale ignorance de la part des hautes sommités médicales.

Des groupes de pression à l’esprit fermé et aveuglement désintéressés du sort des laissés pour compte de la médecine actuelle, persistent à maintenir des termes tels « maladie psychosomatique » ou « maladie imaginaire », en alimentant par la même occasion le nombre de patients dans les salles d’attente des psychiatres et autres psychologues ou thérapeutes.

L’inconnu fait peur, surtout quand on découvre de temps en autre que ce qui est ignoré aujourd’hui ne l’était pas forcément il y a quelques milliers d’années, dans des contrées égyptiennes, babyloniennes ou asiatiques.

Des souffrances autant réelles qu’invisibles, difficiles à desceller et terriblement handicapantes, pas assez nombreuses pour inciter des chercheurs à les dépister, trop insignifiants pour mériter la mise au point de médicaments spécifiques, trop chers pour les assureurs, trop coûteux pour les assurances sociales, mais heureusement pour ces dernières ces personnes ne seront jamais prises en charge, puis que le soi-disant mal que les affligent n’est pas reconnu !